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28 juin 2023

Qu’est-ce qu’une pratique « sensibilisée trauma » ?

Combien de vos clients présentent des symptômes complexes, souvent à chercher vos services pour un trouble spécifique, mais affichant d’autres difficultés. Et si ces difficultés, affectant le trouble pour lequel l’enfant est venu avait une origine d’un traumatisme développemental, un système neuronal très tôt activé pour sa survie ?

Cette semaine nous regarderons ce que la neuroscience nous apporte. De nombreux travaux de recherche en neuroscience ont pu démontrer l’implication du Système Nerveux Autonome (SNA) dans les réponses comportementales. Une activation du système sympathique s’associe avec les réponses de fuite ou combat et d’hyper-réactivité auditive et tactile. A l’opposé, l’activation du système parasympathique a été associé avec digestion et repos, Aussi, jusqu’à récemment, le modèle se basait sur deux systèmes antagonistes. Dès 1995, Stephen Porges a pu présenter une vision différente du fonctionnement du SNA. Il a pu démontrer la présence de trois circuits (branche vagale ventrale, sympathique, branche vagale dorsale), soulignant l’évolution du nerf vague et l’importance de son rôle au sein de notre organisme, reliant corps et cerveau dans un échange d’informations continu pour assurer la sécurité de notre corps et espèce (Porges, 1995).

La théorie polyvagale issue de ces travaux de recherche, affirme que ces 3 circuits sont là pour assurer notre survie, et de fait notre SNA est sensible aux signes de sécurité ou de menace perçus par le corps et ce sans même que notre conscience soit impliquée. Dr Porges a nommé cette capacité la neuroception (Porges, 1995, 2016, 2019 ; Porges & Furman 2011). Ainsi les réactions comportementales et les réponses sensorielles peuvent être le résultat de réponses neuronales de défense engagées indépendamment de la volonté de la personne. De même, les mécanismes de défense peuvent être ancrés dans le fonctionnement de la personne, par un sentiment de danger très tôt présent, alors que l’enfant était à se développer, dépendant de l’autre pour trouver la sécurité. Cette absence de co-régulation, ne lui aura pas permis de percevoir les signes de sécurité pour connecter et établir la relation à l’autre avec un sentiment de bien-être, et bénéficier de l’activation du circuit d’engagement social pour sa santé, son développement et la restauration cellulaire. L’enfant aura alors souvent recours à la mobilisation (fuite ou combat), voir l’immobilisation (désengagement, retrait ou même dissociation) et sera limité pour développer de bonnes capacités socio-émotionnelles et d’apprentissage. Aussi les réponses motrices et émotionnelles de la personne peuvent résulter de son histoire (son narratif), et pas forcément du moment présent.

Durant les 3 premières années, l’influence de l’environnement sur le développement est crucial. De nombreuses études récentes ont défini comment la privation, la maltraitance, mais aussi d’autres stress chroniques peuvent influencer le développement du cerveau et entrainer des conséquences sur les plans socio-émotionnel (Di Iorio, 2017, Faravelli 2012), sensorimoteur et cognitif (Greenspan, 1992). La Théorie Polyvagale explique comment face à l’adversité à un plus jeune âge, l’enfant fonctionne par l’activation de ses voies neuronales de défense et manque l’opportunité de développer et d’activer le circuit d’engagement social, et limite ainsi ses capacités adaptatives pour participer, entrer en relation et apprendre. Ainsi se révèle l’impact du traumatisme développemental.

Professionnel intéressé pour mieux comprendre le trauma développemental et comment le prendre en compte dans votre suivi: Kim Barthel experte canadienne dans ce domaine, sera à Rennes les 28 et 29 septembre 2023.

https://www.lacabanesensorielle.fr/formations/developper-une-approche-psycho-sensorielle/

 

 

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